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Escale 3 / Ancrage

Escale 3 // Ancrage

Nom masc. - Action de jeter l’ancre, dispositif servant à assurer l’aplomb.


La Cour des Trois Coquins accueille l’escale « Ancrage » de l’exposition Asile ! [Histoire(s) du campement Gergovia] conçue par l’Université Clermont Auvergne et l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand.

Lieu municipal d’« amarrage » pour le spectacle vivant contemporain, La Cour des Trois Coquins est aussi un lieu de convergence qui accueille pendant Asile ! différentes voix littéraires et artistiques se consacrant à dire et à faire entendre le rapport à l’exil, la migration ou l’expérience de l’asile. Des voix qui se croisent, se mêlent et parfois s’entrechoquent, à l’instar des liens qui se sont tissés entre les individus lors de leur passage et de leurs rencontres sur le campement Gergovia. Et à l’image des liens qui se nouent ici entre les habitants et habitantes du quartier, les associations locales, les mineurs et jeunes majeurs isolés de l’émission de Radio Campus Faratanin Fraternité, les étudiants et étudiantes…

Les textes littéraires présents dans l’installation ont été glanés par le collectif « Dire », un groupe d’étudiantes et d’étudiants du Master Lettres et Création littéraire et des jeunes chercheuses en littérature de l’Université Clermont Auvergne. Ils parlent d’exil en plusieurs langues et donnent voix au monde.

L’installation réalisée dans la salle Madeleine Renaud par le Collectif Itera, un groupe d’étudiantes et d’étudiants du Master Éco-conception des territoires et des espaces habités de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont Ferrand renvoie à cet imaginaire du tissage, de l’accroche, des réseaux. Elle interroge la différence entre ancrage et appartenance à un territoire, entre habiter et (se) réfugier.
 

Un amarrage, un ancrage, de quoi s’attacher et créer des attaches, appartenir, contribuer.
 

Représentation théâtrale - Acteurs Pupitres et Cie, Une vie de papier

Dès notre arrivée en ce monde, les papiers nous accueillent : certificat de naissance et carnet de vaccinations en main, nous voilà membre de la communauté, d’un pays. Plus tard viendront les cartes d’identité, permis de conduire et autres passeports…
Nous sommes les avec-papiers. À côté, il y a les sans-papiers: ceux qui viennent chercher un peu de sécurité et de tranquillité chez nous, fuyant la guerre, la faim, la misère. Ils nous demandent des papiers, pour exister, pour à leur tour faire partie de la communauté. Le plus souvent, nous disons non.
Et les voilà exclus, rejetés, parqués, raccompagnés. Pour leur plus grand désespoir. « Le monde entier est un théâtre », disait Shakespeare. Et bien pour nous, c’est un théâtre de papiers.


La Cour des Trois Coquins, La Cour fait court !